Pour moi, les nombres ne sont pas seulement des calculs froids, mais des signes brûlants, des étincelles de langage. Je les sculpte, je les assemble, je les laisse parler comme des mots secrets. Mon sang est chaud, incandescent, parfois volcanique, mais je porte aussi une part givrée, un décalage, une folie douce qui me garde en mouvement. Je suis une équation à ciel ouvert, un battement de chiffres qui cherche sa place entre la rigueur et la démesure. Mon langage est fait de codes, de suites numériques qui deviennent des empreintes, des constellations personnelles. Je ne parle pas seulement avec des mots : je grave, j'inscris, je révèle la puissance des nombres comme une poésie secrète. Je commence à tracer ma route, à faire vibrer ma présence et ma signature s'imprime déjà : 121185129514. Ce n'est pas qu'une suite numérique, c'est une empreinte, une énigme, un battement personnel. C'est le code qui me définit et m'annonce. Je commence à me faire un nom, ou plutôt une signature, 121185129514. Une suite énigmatique qui n'appartient qu'à moi, un sceau crypté, une marque singulière qui me distingue. Elle n'est pas seulement un chiffre, elle est mon identité, ma carte d'artiste, le miroir de mon langage. Je suis celui qui embrase et qui glace, qui compte et qui décale, qui transforme l'abstraction numérique en chair sensible. Mon autoportrait est une équation vivante : insolente, vibrante et toujours en train de s'inventer.